Le nombril du monde

Je savais que le récit de cette première journée au Pérou n’allait pas être évidente à raconter.

Cuzco (donc le nombril en Quechua , sous entendu le centre de l’empire), se vit , se hume , se ressent , le tout à 3400m d’altitude. Mais je dois avouer que le transcrire ou le montrer en photo ne lui rende pas hommage.

Je vais quand même donner mes impressions quant au changement qu’à subi la ville depuis mon premier passage en 1999. Indéniablement la ville profite du boom économique du Pérou. Le centre historique est nettement mieux mis en valeur , les citadins ont l’air eux aussi de beaucoup mieux vivre. Tout cela créé un sentiment de gentrification dans l’hyper centre historique pour le bonheur de vos yeux et les poches des Cuzquéniens. J’ai aussi l’impression qu’un effort particulier à été effectué pour que le reste de la vieille ville Inca se marie mieux avec l’architecture espagnole coloniale voire contemporaine.

Quelle ville dans le monde peut ressembler à Cuzco ? Capitale d’un empire déchu , elle possède dans sa région un des sites fait de main d’homme les plus connus au monde (et certainement le plus extraordinaire) continue de se renouveler et d’attirer des touristes toujours plus nombreux.

Je suppose que je partage avec les autres touristes la même question : et si les conquistadors étaient arrivés 100 ans plus tard , une fois l’empire consolidé ? Les royautés Maya étaient réduites à leurs plus simple expression lorsque les espagnols sont arrivés. Pour les Aztèques , l’acculturation s’est faite tellement rapidement après la chute de Tenochtitlan que la question ne se pose pas.

Mais nos amis incas ont résisté , de petites révoltes en coup de force, pendant près de 2 siècles. La dernière brandille fut porté par Tupac Amaru II en 1780. Quelques part ils résistent encore , surtout ces dernières années avec les élections de certains des leurs aux plus hautes fonctions.

36 heures sans quasiment dormir , il est l’heure les petits , demain la vallée sacrée nous attend !