Ainsi parlait…

Équipé de mon distille je me lance dans l’exploration d’Arrakis, heu je veux dire Yazd.

Premier stop de la journée, les tours du silence. Nos amis zoroastriens n’utilisaient pas de tombe ni de crémation pour leurs défunts. Ils laissaient les corps dans les tours ouvertes aux quatre vents afin que les vautours viennent les dépecer.

En effet les tenants de cette religion réveraient les 4 éléments, enterrer signifiait souiller la terre et brûler signifiait souiller l’air.

En visitant le musée de l’eau avec Clément nous étions tombés sur une très belle affiche d’un endroit non répertorié dans les guides.

En route pour Asrabad, 30 km au nord Yazd. Un peu de hors piste pour arriver sur le site mais ça en valait la peine. Premièrement un réservoir avec 7 bagdir, le seul dans la région et certainement en Iran. Secundo un village entier en adobe, bien plus important que ce qu’on avait pu voir lors de sorties “touristiques”.

Le chauffeur qui nous avait amené regrettait de ne pas avoir 1 million € pour tout restaurer, rendre vie au site et l’aménager pour les touristes.

Si personne ne fait rien, cet endroit aura disparu d’ici 10 ans.

Après un repas bien mérité dans un des charmants restaurants que compte la cité (au choix de superbes cours d’époque ou des toits aménagés 😍), décision fut prise d’approcher un cyprès de 3500 ans dans le village de Cham.

Impressionnant le bestiaux, sa taille le fait remarquer d’extremement loin.

Un petit autel du feu se trouve dans l’enceinte mais il faut avouer que nous sommes absorbés par l’arbre.

Une journée sous le patronage de Zarathoustra n’aurait pas été complet sans un arrêt au temple du feu de Yazd où brûle la flamme sacrée depuis 1500 ans (paraît-il).

On associe un peu trop rapidement les zoroastriens avec le feu mais c’est une mauvaise interprétation.

Ils vénèrent la lumière qui doit les éclairer en toute circonstance. Ils ne possédaient pas de lampe torche il y a 2500 ans alors ils ont pris ce qu’il maîtrisaient, le feu.