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La journée au musée

Retour sur la journée du 17 août. Ben Stiller n’étant pas disponible et le temps s’annonçant maussade, c’est une journée parfaite pour aller au musée. Première étape de la caution culturelle de ce voyage : Le musée Pergamon. Pour ceux qui ne connaissent pas, le « Pergam’ » est un peu l’équivalent de notre Louvre national mais avec une surface d’exposition plus modeste. La particularité de ce musée est qu’il a été en quelque sorte bâti autour des œuvres qu’il devait accueillir, en opposition à une surface existante, un palais royal par exemple, détourné de sa fonction première pour être transformé en musée. Le pergam’ fut érigé entre 1910 et 1930 avec pour but spécifique d’abriter le grand autel de Pergame découvert en Turquie au 19ème siècle. Le Pergame présente des collections des arts de l’islam, des antiquités orientales, et des antiquités grecques étrusques et romaines. Pour ces dernières, la majeure partie d’entre elles n’étaient malheureusement pas visibles en raison d’un déménagement de ces collections vers le Altes Museum. Des œuvres monumentales sont présentées comme la porte d’Ishtar pour le Proche-Orient et la porte du marché de Millet pour le monde héllénistique. L’exposition permanente s’accompagnait de l’exposition temporaire « Gods in colors – Painted sculpture of classical antiquity » qui nous présentait le résultat du travail de recherche sur les traces d’une éventuelle polychromie sur des œuvres antiques. Ainsi des œuvres en marbres brut nous étaient présentées avec leur copie en plâtre colorisé dans la gamme chromatique disponible à l’époque de la création de l’œuvre.
Après une pause bière-nachos nous allâmes visiter le DDR museum, qui présente sur 200m2 l’histoire de la vie quotidienne en RDA. C’est un véritable voyage dans les années 70 qui est proposé avec objets kitch, films de propagande, tranche de vie sous un régime communiste autoritaire, maquette de camps nudiste… Bref, un joyeux fourre tout, à la muséographie audacieuse et ludique.
Il est d’ailleurs amusant de comparer les dispositifs muséographiques de ces deux établissement : Le Pergame présente ses collections de manière très classique, on ne peut (pour de bonnes raison) toucher les œuvres et ont est mis à distance de certaines. La seule interaction se joue au niveau du placement du regard du spectateur et du déclenchement ou pas de l’audioguide. Pour le DDR, on est constamment invité à interagir, ouvrir les tiroirs d’un mur qui nous révèle ses secrets : les objets courants d’une vie qui serait presque normal si elle n’était pas sous le joug d’un système avide de contrôler ses membres. On peut ouvrir les cahiers de l’étudiant, toucher les jeans de l’ouvrier, jouer à la dînette dans la cuisine de la ménagère ou faire un sitting dans le canapé du salon en regardant un bon vieux Derrick. Bien sûr les collections sont bien différentes, mais on peut se prendre à rêver d’un musée d’antiquités où la dimension ludique ne serait pas systématiquement occultée par l’ambition didactique…
Après toutes ces émotions nous sommes allés faire nos ablutions quotidiennes dans la piscine de l’hôtel, dont vous trouverez ci-après quelques images.

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