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Quand t’es dans désert…

… Depuis trop longtemps (désolé Flora, pas pu résister).

Avant d’attaquer ce récit en tout point palpitant, je vous suggère d’aller de ce pas réécouter ce classique, ça vous mettra dans l’ambiance Capdevielle.

Car 12h de sortie, 600 bornes dans la journée, je crois que l’on peut dire que ce fut épique.

Le grand mérite en revient au sieur Iraj, mon guide, qui bien qu’étant prof d’anglais à la retraite, est né dans un village du désert de Lut. Autant dire qu’il connaît le coin comme sa poche. Il m’avait promis du bonus par rapport au sorties touristiques habituelles, et du bonus il y eu !

Il a fallu se muer en spéléologue ou en homme élastique mais ça en valait la peine.

Nous avons commencé tranquillement avec la forteresse de Rayen. La première fois de ma vie que je voyais un tel ensemble construit en adobe, impressionnant.

Direction Mahan (non ce n’est pas un groupe de black métal),pour y découvrir un superbe jardin édifié par un prince pour son père.

L’histoire raconte que le père décéda juste avant la fin de l’ouvrage. Les ouvriers cessèrent le travail, il manque donc 3 carreaux de mosaïque à l’entrée principale.

Un peu plus loin dans la ville se trouve le mausolée d’un maître Soufi. Iraj me laisse me promener à ma guise dans l’enceinte quand d’un coup je suis abordé par un jeune homme qui entame la conversation en anglais. Jusque là tout est normal, il parle extrêmement bien anglais, j’ai même envie de dire couramment.

Néanmoins je ne suis pas au bout de mes surprises. Quand il apprend que je suis français il bascule dans la langue de Molière avec la même facilité. Il s’exprime avec un très léger accent allemand, j’ai du mal à comprendre pourquoi. Quelques instants après il m’explique qu’il en train d’apprendre l’allemand.

Je suis de plus en plus intrigué, je remarque qu’il a un comportement un peu agité, il semble en décalage avec le monde qui l’entoure.

Je ne suis pas psychiatre mais ça ressemble au syndrome d’Asperger. Iraj me confirmera plus tard que les gens du coin le considère comme l’idiot du village. Le soucis est que ce soit disant idiot qui n’a jamais fait d’études maîtrise parfaitement 2 langues étrangères en auto didacte.

Je devrais ajouter que lorsque nous conversions j’avais réellement l’impression qu’il était français, sa sémantique et sa culture étaient de niveau universitaire. Bluffant !

Après cette étrange rencontre, nous avons continué notre bonhomme de chemin. Iraj m’a montré un caravenserail où il a fallu que je me glisse dans un interstice à peine plus large que moi et très bas de plafond. J’aurais dû porter du spandex !

Il m’a emmené dans une petite oasis que seuls les initiés doivent connaître.

A ce propos, vu le chemin qu’il a fallu emprunter pour accéder à cet havre de paix, un 4×4 aurait été plus approprié. Mais c’était sans compter sur la puissance et l’agilité de la Peugeot 405 GLX.

La Peugeot 405 GLX, une voiture qu’elle est bien pour la conduire 😄

La journée s’écoulait et nous reprenions la route vers les kaluts, ces fameuses formations rocheuses façonnées par le vent.

À peine arrivé sur site je fus installé sur un chameau. Et hop un petit tour à travers les kaluts. Pour toi public adoré je prends tous les risques !

Nous sommes montés sur le point le plus haut des kaluts afin d’admirer le panorama et de prendre des photos bien mérités. Malgré le ciel encombré de nuages, je suis content de mes clichés même si ils ne rendent compte de l’immensité de l’endroit.

Iraj avait encore un bonus en poche, une rivière de sel que vous pouvez voir sur les photos.

Alors que nous sirotions un thé devant ce lac de sel, des commionneurs venant de la frontière afghane se sont joint à nous.

L’un d’eux à sorti une bouteille avec un gros glaçon à l’intérieur. Iraj me demande si je veux de la bière. Vu la couleur du glaçon je doute que ce soit de la bière. Le mec m’en sert un verre, je bois un tord-boyaux qui doit taper les 45 degrés et qui a goût de vodka 😂

En Iran on ne peut pas acheter d’alcool alors on la fabrique soi-même.

Il était tard que je suis rentré sur Kerman alors je suis allé manger chez pizza Panda. Je leur ai demandé une pizza à la viande de panda, je ne suis pas sûr que mon trait d’humour ait été apprécié à sa juste valeur.

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